À partir de cette saison, il sera désormais interdit de fumer sur les pistes de ski. Cette décision, prise dans un contexte de préoccupations croissantes concernant la pollution en montagne et la sécurité des skieurs, marque une évolution importante dans la gestion des domaines skiables français.
Une mesure motivée par l’écologie
Si les montagnes évoquent la nature préservée, elles n’échappent pourtant pas aux déchets liés au tabagisme. Chaque année, des milliers de mégots sont retrouvés sous la neige à la fonte du printemps. En zone alpine, un seul mégot pollue jusqu’à 500 litres d’eau, et ses composants toxiques (plomb, arsenic, nicotine) mettent plus de 10 ans à se dégrader.
Les stations espèrent ainsi préserver davantage la qualité de leurs paysages et réduire les coûts de nettoyage, particulièrement élevés en montagne.
Pour la sécurité de tous les usagers
La cigarette n’est pas seulement nocive pour l’environnement. Sur les pistes, elle peut constituer un risque d’accident : brûlures lors de chutes ou de collisions, difficultés de manœuvre lorsque les skieurs tiennent une cigarette à la main, distraction sur des pentes parfois déjà dangereuses.
L’interdiction vise donc aussi à rendre la pratique du ski plus sûre.
Des zones fumeurs seront aménagées
L’objectif n’est pas de stigmatiser les fumeurs, mais de encadrer la consommation. Ainsi, plusieurs stations prévoient de mettre en place des zones dédiées, proches des remontées mécaniques ou des espaces de repos, où il sera permis de fumer sans risque de polluer la neige ou de gêner les skieurs.
Ces espaces seront équipés de cendriers spécifiques, capables de résister au froid et conçus pour éviter que les mégots ne s’éparpillent.
Une dynamique nationale qui s’inscrit dans une tendance internationale
La France n’est pas la seule à prendre un virage plus écologique dans ses stations. Certaines stations suisses, autrichiennes ou américaines ont déjà adopté des mesures similaires, voire plus strictes, allant jusqu’à l’interdiction totale du tabac en plein air dans certaines zones touristiques.
Cette décision française s’inscrit également dans la stratégie nationale de “génération sans tabac”, visant à réduire fortement la consommation de cigarettes dans les années à venir.
Une mesure largement bien accueillie
La plupart des skieurs et des professionnels de la montagne saluent cette décision. Beaucoup considèrent qu’elle contribuera à un environnement plus propre et à une meilleure expérience sur les pistes. Les associations écologistes, elles, y voient une étape importante pour lutter contre la pollution invisible en montagne.
