700 médicaments génériques retirés du marché européen, 55 en France

À partir du 20 août 2015, certains génériques ne seront plus disponibles en pharmacie. Des solutions alternatives sont prévues.

Le 23 janvier dernier, l’Agence européenne du médicaments (EMA) a annoncé qu’à la suite d’inspections menées auprès de la société GVK Biosciences, située à Hyderabad en Inde, des irrégularités avaient été constatées.Cette société est chargée de tester des médicaments génériques avant leur mise sur le marché. Certaines données n’étant pas correctes, l’EMA a décidé de suspendre la commercialisation de 700 médicaments génériques.Déjà des suspensions de médicaments en décembre 2014
L’alerte est partie de France puisque c’est l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) qui, la première, avait relevé ces anomalies. En décembre 2014, elle signalait des problèmes concernant les électrocardiogrammes destinés à suivre la santé des patients qui participaient aux tests.En conséquence, l’ANSM avait retiré des pharmacies une première liste de 25 génériques. Une seconde liste de huit produits a été annoncée le 23 janvier 2015.À partir du 20 août, il va donc falloir y ajouter 22 autres génériques, soit au final 55 produits (par comparaison plus de 6 000 médicaments génériques sont commercialisés en France).Les médicaments génériques concernésIl s’agit de molécules très courantes :

antiallergique (ébastine),
contre l’urticaire (desloratadine, un générique de l’Aerius),
antidouleur (tramadol paracétamol),
anti-inflammatoire (ibuprofène),
antidépresseur (escitalopram, un générique du Seroplex),
contre la maladie de Parkinson (ropinirole),
contre la migraine (rizatriptan),
contre l’herpès (aciclovir)…

L’EMA fournit la liste complète, pays par pays.L’Agence européenne assure « qu’il n’y a pas de preuve d’un manque d’efficacité » de ces différents médicaments génériques. Leur commercialisation est suspendue le temps que la société indienne fournisse les données manquantes.Les patients qui prenaient ces produits doivent en discuter avec leur médecin. Des solutions alternatives existent, dans chaque famille de médicaments.

Source santemagazine