De retour de vacances, Montserrat Riera, 78 ans, découvre avec stupeur que la maison de son fils à Sant Marti de Tous (Catalogne) a été investie par cinq squatteurs qui ont même changé les serrures. Refusant de passer par les autorités, la septuagénaire a choisi une méthode pour le moins inattendue et controversée.
Une « arme » improvisée
Selon le média espagnol Cope, la retraitée a repéré un nid de guêpes dans un arbre voisin, avant de le lancer à travers une fenêtre ouverte du logement. Plusieurs occupants auraient été piqués. Montserrat assume son geste et affirme qu’elle serait prête à recommencer, voire à recourir à d’autres “armes naturelles”, estimant être dans son droit.
Réactions contrastées
Si certains habitants du village lui ont témoigné leur soutien, d’autres dénoncent une action dangereuse et disproportionnée. Les squatteurs, quant à eux, auraient l’intention de porter plainte. Les juristes rappellent qu’en Espagne, comme en France, il n’est pas légal de se faire justice soi-même.
Un problème de fond
La maison visée n’étant pas la résidence principale de Montserrat, la loi espagnole empêche une expulsion immédiate, obligeant à passer par une procédure civile longue et coûteuse. Ce fait divers relance donc le débat sur la législation entourant les squats et sur la difficile conciliation entre la protection des propriétaires et les droits des personnes en situation précaire.
Dans le village de Sant Marti de Tous, des rassemblements ont même eu lieu pour réclamer une réforme des lois anti-squat, dans la lignée des discussions déjà engagées en France.