Beaucoup d'adultes ne parviennent pas à gérer leurs propres colères et ne sont pourtant pas étiquetés de «capricieux» ou «colériques». Alors, pourquoi prêter des intentions de la sorte à des enfants dont le cerveau est en pleine construction et par conséquent immature et fragile?
Dans son livre «Regarder l'enfant comme un être en devenir», Estelle Piffre citer Catherine Gueguen à ce sujet: « Nombre de parents se plaignent que leur enfant de 3 ans fait des caprices dans les magasins, hurle et se roule pas terre. Mais c'est normal à cet âge !
La partie du cortex qui contrôle nos impulsions ne commence à mûrir qu'entre 5 et 7 ans. En dessous de 5 ans, le cerveau archaïque et émotionnel domine et l'enfant se contrôle difficilement. Il ne s'agit ni d'un caprice, ni d'un trouble pathologique du développement. "
Pour fixer les idées, l'auteure partage avec nous un schéma :
Comme nous pouvons le comprendre, il s'agit donc de se mettre à l'écoute des émotions de l'enfant car elles révèlent ses besoins insatisfaits, de l'aider à s'en libérer sans se blesser (avec un câlin réparateur), de l'entrainer à demander ce dont il a besoin (la patience est la clé) et de verbaliser son état émotionnel pour qu'il acquiert progressivement le vocabulaire nécessaire (en même temps que son cortex se structurera).
« L'empathie est la seule attitude éducative connue capable d'atténuer les états émotionnels excessifs» présente Estelle Piffre.
Une petite idée très simple pour anticiper les tempêtes émotionnelles :
Emmener toujours avec vous une peluche ou un doudou de la colère (cela peut être la peluche du film d'animation vice-versa) 3 expliquez à votre enfant que lors de son envoi énervé, il peut vous réclamer et la presser pour qu’elle absorbe sa colère. Outre le peluche avec un effet positif, ce geste vous alertera sur les besoins de votre enfant.