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La décision est prise, il faut maintenant l'annoncer à vos enfants : vous allez  divorcer . Mais il faudra y mettre les formes. Car les premières erreurs peuvent être commises dès les premiers mots. Nous avons donc répertorier les écueils à éviter, avec Alain Bouthier, co-fondateur de l'association SOS Enfants du divorce.

 Tenez compte de son âge : Vous aurez beau faire tous les efforts possibles pour expliquer ce qui vous passe par le cœur, votre enfant ne vous comprendra pas. Et, surtout, un petit bout et un ado vous comprendront différemment. Seule constante, quel que soit leur âge, les enfants sont très attachés à ce qui est juste et vrai : attelez-vous à ne pas mentir, même involontairement.

En-dessous de 6 ans, les enfants se raccrochent au corporel. Il est donc important, tout en parlant, de lui montrer des signes physiques d'affections, en le prenant tour à tour sur vos genoux, en le câlinant ou en l'embrassant de temps en temps. Employez un ton calme, rassurant, et ne vous éloignez pas de lui pour lui parler.

Jusqu'à 11 ans pour les filles, et 13 pour les garçons, la même proximité est nécessaire, mais avec plus de mots. Le but étant de lui faire comprendre que vous vous séparez, et donc que l'un d'entre vous va partir, tout en lui faisant sentir que vous allez tous les deux rester très proches de lui. Il faut aussi s'attendre à ce qu'il pose des questions qui le concernent.

De 11 à 15 ans pour les filles, et de 13 à 17 pour les garçons, la préparation de votre discours est encore plus importante. Car les questions vont fuser, certaines seront mêmes indélicates, voire gênantes. Ayez des réponses claires, déjà réfléchies. Mais ne le laissez pas se faire voyeur, vous avez encore le droit de garder votre intimité.

N'accablez pas votre ex-conjoint :   Ne cédez pas à la tentation de régler des comptes pendant votre annonce. Votre enfant ne doit surtout pas servir d'arme à votre rancœur. Il doit garder une bonne image de chacun de ses parents. Car le contraire pourrait le troubler profondément. Des phrases du genre « Papa n'a pas été gentil avec moi » peuvent être sur-interprétées. Il est déjà arrivé que des enfants croyaient – ​​à tort – que leur père frappait leur mère en cachette, ce qui entraînait chez eux autant de souffrance que si cela avait été vrai.

Pour la même raison, évitez une phrase trop directe du type « on se sépare parce qu'on ne s'aime plus ». Dans ce contexte, le verbe « aimer » ne veut pas dire grand-chose pour lui. Mieux vaut que la discussion reste centrée sur lui, sur le fait que ses deux parents vont continuer à s'occuper de lui, et à l'aimer. Il faudra d'ailleurs par la suite maintenir le couple parental, malgré la dislocation du couple conjugal.

Projetez-vous dans l'avenir : Assurez-le qu'il sera toujours autant aimé, qu'il restera en contact avec ses deux parents, que personne ne l'empêchera jamais de voir l'un ou l'autre. Puis, très vite dans la discussion, il va falloir le rassurer sur les arrangements matériels. Il aura sûrement beaucoup de questions sur le sujet.

Jusqu'à 6 ans, vous prenez la plupart des décisions pour lui, mais après, il faudra lui laisser faire des choix. Vous devrez notamment déterminer s'il gardera des affaires chez les deux ou seulement chez l'un, amenant le strict nécessaire chez l'autre au coup par coup. Et quelles seront ces affaires ? Faites d'ailleurs attention à ce qu'il porte tout le temps sur lui (un bracelet, une montre, une casquette fétiche...) : il doit y avoir accès chez les deux parents.

Bien sûr, il ne faut pas le mettre en situation de toute-puissance. Il doit faire des demandes d'enfant, et vous, vous devez continuer à y répondre en tant que parents.

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