Il est parfois tentant, en tant que parent, de vouloir que notre enfant goûte "au moins une bouchée" ou termine son assiette. Pourtant, forcer un enfant à manger ou à goûter peut avoir des conséquences négatives sur sa relation à la nourriture… et sur sa confiance en lui.
Forcer à manger : une fausse bonne idée
Quand on insiste, menace ou culpabilise un enfant pour qu’il mange, cela envoie un message confus :
“Tes signaux de faim ou de dégoût ne sont pas valables.”
Petit à petit, l’enfant perd la capacité d’écouter ses sensations internes, ce qui peut mener à des troubles alimentaires ou à une relation émotionnelle déséquilibrée avec la nourriture (compulsion, rejet, dépendance…).
Il a le droit de ne pas aimer (même les haricots verts)
Comme les adultes, les enfants ont des goûts. Ce qu’ils refusent aujourd’hui peut être accepté dans quelques mois — à condition de ne pas en faire un combat. Le goût évolue naturellement, surtout entre 2 et 6 ans.
Manger, c’est aussi une histoire d’autonomie
Respecter les signaux de faim d’un enfant, c’est lui dire : “Je te fais confiance. Tu es capable de savoir ce dont ton corps a besoin.”
Ce message renforce sa confiance en lui, tout en posant des bases solides pour une alimentation intuitive plus tard.
Ce que vous pouvez faire à la place
Proposer sans imposer. L’enfant a le droit de dire non. On lui propose régulièrement, sans pression.
Créer un environnement positif. Des repas sans chantage, ni récompense liée à la nourriture.
Donner l’exemple. Manger varié soi-même, avec plaisir, sans commenter constamment ce que l’enfant mange.
Impliquer l’enfant. Laisser l’enfant participer à la préparation des repas peut éveiller sa curiosité.