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La santé pour tous !

Il n’y a pas d’âge pour se sentir orphelin. Même si on est une adulte responsable et qu’il y a longtemps qu’on ne dépend plus de nos parents, la douleur de les perdre n’en est pas moins vive ni moins longue à guérir.

 Après la mort de ses parents, la vie change beaucoup, voire même énormément. Devenir orphelin, même lorsqu’on est adulte, est une expérience saisissante.

Dans le fond de chaque personne, il y a toujours cet enfant qui a pu recourir à son père ou à sa mère pour se sentir protégé. Mais quand ils partent, cela disparaît et de façon définitive.

On arrête de les voir pour le reste de la vie. Les parents sont des personnes qui nous ont amené au monde et avec qui on a partagé le plus intime et le plus fragile.

Ils ne seront plus ces êtres grâce à qui, en grande partie, nous sommes devenus ce que nous sommes aujourd’hui.

“Quand un nouveau-né serre le doigt de son parent dans son petit poing pour la première fois, il l’a attrapé pour toute la vie.”
-Gabriel García Márquez-

La mort : entre en parler et la vivre, il y a un abîme

Nous ne sommes jamais complètement préparés à affronter la mort, et encore moins lorsqu’il s’agit de ses parents. C’est une grande adversité qu’il est toujours très difficile de surmonter totalement.

Pour la surmonter, au moins en théorie, nous devons la comprendre et pourtant, la mort, dans le sens strict, est incompréhensible.

C’est l’un des grands mystères de l’existence : peut-être le plus grand.

Bien sûr, la manière dont nous intégrons les pertes a un rapport avec la manière dont elles sont survenues.

Une mort appelée «mort naturelle» est douloureuse mais beaucoup moins qu’un accident ou un assassinat. Si la mort a été précédée d’une longue maladie, la situation est très différente que lorsqu’elle est subite.

La différence de temps entre la mort des deux parent a aussi un impact : s’il y a peu de temps, le deuil sera plus compliqué. Si, à l’inverse, le laps de temps est plus long, nous serons plus préparés à l’accepter.

Ce n’est pas seulement un corps qui s’en va, mais tout un univers, un monde fait de mots, de caresses, et de gestes. Tout cela manque de façon invraisemblable.

La mort ne prévient pas. Elle peut s’anticiper, mais on ne sait jamais vraiment quand elle va arriver.

Autant d’expériences vécues à côté d’eux, de bonnes et de moins bonnes, qui nous font soudain trembler et se confondent en souvenirs. Le cycle se termine et c’est le moment de dire au revoir.

“Ce qui est, sans être”…

Nous pensons, en général, que ce jour ne va jamais arriver, jusqu’à ce qu’il arrive et qu’il prenne toute sa réalité.

Nous sommes choqué et nous ne voyons qu’une boîte, avec un corps rigide et calme, qui ne parle pas ni ne bouge, qui est là, sans être là…

La mort nous fait comprendre de nombreux aspects de la vie des personnes mortes. Une compréhension plus profonde s’installe.

Peut-être que le fait que ces personnes ne soient plus présentes nous permet de mieux comprendre leur attitudes jusque là incompréhensibles, contradictoires voire même répulsives.

C’est pour cela que la mort peut amener avec elle un fort sentiment de culpabilité vis à vis de celui ou de celle qui est mort(e).

Il est nécessaire de lutter contre ce sentiment, car il n’apporte rien, mis à part de la tristesse supplémentaire, qu’il est impossible de consoler.

Pourquoi culpabiliser d’avoir fait des erreurs ? Nous sommes des êtres humains et cet adieu doit aussi comporter des pardons : de la part de celui qui part envers celui qui reste ou de celui qui reste envers celui qui part.

Profitez-en tant que vous le pouvez : ils ne seront pas toujours là

Quand nos parents meurent, peu importe leur âge, on ressent souvent un sentiment d’abandon. C’est une mort différente des autres.

De même, certaines personnes refusent de donner à ce fait l’importance qu’il a, pour se protéger, Mais ces deuils non résolus se transforment en maladie, en fatigue, en irritabilité ou en dépression.

Les parents sont le premier amour. Peu importe le nombre de conflits ou de différences qu’il y a eu avec eux : ce sont des êtres uniques et irremplaçables dans le monde émotionnel, même si nous sommes autonomes et indépendants, même si notre relation avec eux est tortueuse.

Quand ils ne sont plus là, on ressent leur absence et on ne bénéficiera «plus jamais» de leur protection ou de leur soutien, qui ont toujours été présents.

De fait, qui n’a pas connu ses parents, ou s’est éloigné d’eux très tôt a tendance à vivre toute sa vie avec ce fardeau d’absence. Une absence qui est finalement une présence : il y a dans notre cœur un lieu qui les réclame.

De toute façon, l’une des grandes pertes dans la vie est celle de nos parents. Cela peut être difficile à surmonter, surtout si on les a négligés ou qu’on s’est mal comporté vis à vis d’eux.

C’est pour cela que tant qu’ils sont vivants, il est important de prendre conscience qu’ils ne sont pas éternels, qu’ils sont génétiquement et psychologiquement à l’origine de notre existence, qu’ils sont uniques et que la vie changera pour toujours quand ils partiront.

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