Je parlerai toujours de toi comme si tu étais encore en vie. Je raconte tout le temps des histoires sur toi. Parfois, je parle de toi au passé : c’était ta boisson préférée, c’était la chanson sur laquelle tu aimais danser, c’était le type de voiture que tu aimais conduire. Mais parfois, ça m’échappe et je parle de toi au présent. Je me réfère toujours à ta maison comme ta maison, même si quelqu’un d’autre y vit maintenant.
Je fête encore ton anniversaire. Je te parle toujours, même si mes paroles visent le ciel au lieu d’un téléphone. Je pense qu’une partie de moi pense toujours que tu es en vie. Je pense qu’une partie de moi refuse d’accepter que tu sois parti. Et ça me va.
Mais je déteste la façon dont les gens me regardent quand je parle de toi, comme s’ils avaient besoin de trouver un moyen de changer de sujet, comme si la douleur était encore trop fraiche dans mon esprit, comme si c’était dangereux pour moi de dire ton nom.
Je ne veux pas que tu deviennes un sujet tabou, quelque chose que mes amis évitent comme la peste. Je veux continuer à raconter des histoires sur toi. Je veux continuer à parler de toi comme si tu étais encore en vie.
Je ne suis pas fou. Je sais que tu es parti. J’accepte que tu ne reviendras pas. J’ai passé la phase du déni. Mais je ne vais pas déchirer tes photos et enfouir tes souvenirs au fond de mon esprit parce que ça me fait mal de penser à toi.
Oui, il y a une douleur associée à toi, mais il y a aussi du bonheur. Je ne veux jamais t’oublier. Je ne veux jamais perdre les moments que nous avons partagés.