Le syndrome du grand coquelicot (= syndrome d’exposition élevée ou « tall poppy syndrom »), c’est l’image du coquelicot qui pousse plus haut que les autres et se fait couper la tête, afin d’être au même niveau que les autres, et que ceux-ci ne souffrent pas de la comparaison. En d’autres mots, les femmes qui se démarquent dans leur travail ou leur activité, celles qui décrochent un bon job, ont de bons résultats, travaillent beaucoup, évoluent dans leur carrière, peuvent en payer le prix fort.
Sortir du lot: Une étude menée par la chercheuse Rumeet Billan sur une population de femmes a révélé que 87,3 % d’entre elles avaient déjà subi des remarques désobligeantes et dépréciatives, de la méfiance, l’exclusion sociale, du harcèlement moral, des comportements agressifs, et qu’elles avaient été critiquées et discréditées, quand elles avaient rencontré du succès dans leur carrière ou leur activité.
Certaines personnes n’avaient pas supporté que ces femmes « sortent du lot ». Selon l’étude, les autres agiraient ainsi par jalousie, envie, sexisme, misogynie internalisée (= la misogynie des femmes envers les autres femmes), à cause de leur manque de confiance en elles/eux, et des stéréotypes de genre. On retrouve ces situations en entreprise, en politique, dans le monde du sport, de la danse, des médias, de la culture, mais aussi sur Instagram : Il n’est pas rare qu’une influenceuse suscite la jalousie et subisse du harcèlement. On voit cela aussi à l’école : la gamine brillante qui se fait isoler et harceler, car elle est active et a des bonnes notes…
Qui pratique le dénigrement envers les femmes qui travaillent beaucoup ? Selon l’étude, il s’agit des hommes, des femmes, et même des ami.e.s ! Apparemment, les succès des unes révéleraient les insécurités des autres, qui se sentiraient menacé.e.s.
Hélas, le tall poppy syndrome peut provoquer un trouble anxieux, une baisse de l’estime de soi et un syndrome de l’imposteur chez les femmes qui le subissent. Jusqu’à l’envie de s’effacer afin de ne pas se faire remarquer. Quel dommage !
Et vous, avez-vous déjà subi le syndrome du grand coquelicot ?