La génération Z (née entre 1997 et 2010) semble de plus en plus isolée socialement, un phénomène que de nombreux témoignages confirment, bien qu’il reste tabou. Mais pourquoi cette génération, qui a grandi entre un monde sans internet et l’ère numérique omniprésente, semble-t-elle manquer d’amis ou se sentir seule ? Voici quelques pistes pour mieux comprendre.
L’impact du confinement lié au Covid-19
La crise du Covid-19 a profondément marqué la génération Z. Le confinement, vécu souvent à des périodes clés de socialisation (école, lycée, université, début de carrière), a fragilisé les liens sociaux. Beaucoup ont perdu des amitiés ou se sont éloignés des autres.
Après cette période d’isolement forcé, certains jeunes ont adopté la solitude comme un refuge confortable, évitant ainsi les efforts de socialisation ou les situations conflictuelles. Le retour à une vie sociale normale reste difficile pour beaucoup, amplifiant un sentiment de solitude.
L’essor de l’anxiété sociale
L’anxiété sociale est un problème croissant chez la génération Z. Cette peur irrationnelle des interactions sociales peut aller jusqu’à des troubles sévères, comme l’agoraphobie. Bien que cette pathologie touche toutes les générations, la Gen Z semble particulièrement vulnérable en raison de son statut de génération "de l’entre-deux".
Ayant grandi dans un monde où les jeux en plein air étaient encore courants, mais confrontée aujourd’hui à un flux constant d’informations stressantes (crises climatiques, conflits mondiaux, insécurité), cette génération oscille entre nostalgie et pression. Cette dualité amplifie l’anxiété, rendant les interactions sociales plus complexes.
Les traumatismes générationnels et le choc des valeurs
La génération Z est confrontée à des changements rapides dans les normes sociales et éducatives. Des concepts comme l’éducation positive ou la libération de la parole sur les traumatismes viennent souvent en contradiction avec la manière dont cette génération a été élevée.
Par exemple, des pratiques jadis considérées comme normales (comme les punitions physiques) sont désormais remises en question. Cette dissonance entre les valeurs passées et présentes crée une confusion identitaire qui peut pousser certains à se replier sur eux-mêmes.
Une vie numérique omniprésente
La Gen Z est la première génération à avoir grandi avec internet tout en ayant connu ses débuts modestes. Ce double héritage fait d’elle une génération unique, mais aussi vulnérable.
Internet offre une richesse d’information et des opportunités d’apprentissage, mais agit aussi comme un piège. Les réseaux sociaux et les écrans remplacent parfois les interactions réelles, créant un « faux refuge » où le temps passé à scroller remplace celui dédié à rencontrer des gens.
Un avenir à construire
Alors, la génération Z est-elle condamnée à la solitude ? Pas nécessairement. Bien que le contexte actuel et certains choix renforcent cet isolement, cette situation n’est pas une fatalité. Avec de la volonté et un changement de perspective, renouer des liens sociaux reste possible.
Et vous, qu’en pensez-vous ? Avez-vous ressenti cette solitude ou observé ces changements autour de vous ? Partagez votre expérience en commentaires.