« La douleur émotionnelle ne peut pas vous tuer, mais la fuir, oui. Acceptez-la. Laissez-vous ressentir. Laissez-vous guérir. » ~ Vironika Tugaleva
La rencontre avec la douleur
Un jour d’été étouffant, le cœur lourd et le sac à dos pesant, je gravissais lentement la colline menant à ma maison. Mon esprit, lui aussi, semblait chargé d’un poids insupportable : la perte récente de mon partenaire. Les larmes coulaient pour la troisième fois de la journée.
J’ai écrit à une amie de confiance, cherchant un peu de réconfort : « Je pleure encore… » Sa réponse fut brève, presque désarmante : « Évidemment. » Puis elle ajouta : « Ressens-le. Oui, ça fait mal. Mais chaque larme, chaque sanglot est une étape. La seule issue, c’est de traverser. »
Ces mots m’ont bouleversée. Pour la première fois, on ne m’invitait pas à “positiver” ou à cacher ma peine, mais à l’habiter pleinement. Ma douleur devenait légitime, même utile : elle faisait partie du chemin vers la guérison.
L’acceptation comme travail intérieur
Ce déclic m’a permis de comprendre que souffrir n’est pas une erreur, mais un travail nécessaire. Ressentir nos émotions douloureuses, au lieu de les fuir, est une étape essentielle. Dès lors, je pouvais voir mes sanglots non comme une faiblesse, mais comme un signe de guérison en marche. J’avais enfin le droit de souffrir… et donc d’avancer.
Une nouvelle perspective
En acceptant mes émotions, j’ai cessé de me juger. J’ai compris que la douleur avait un rôle : celui de nous transformer, de nous rendre plus conscients et plus compatissants envers nous-mêmes.
Même dans les moments d’anxiété ou de malaise plus légers, j’ai appris à m’arrêter, à respirer, à me dire : « Je travaille. C’est important. » Ce simple changement de regard a apaisé ma voix critique intérieure et m’a permis de traverser mes tempêtes intérieures avec plus de douceur.
La récompense de l’acceptation
Le lendemain d’une nuit difficile, je me suis réveillée plus légère, pleine d’énergie. J’avais compris une chose : l’anxiété et la tristesse sont passagères. Ce que nous croyons insupportable devient gérable dès lors que nous l’acceptons. Même dans les épreuves les plus dures – perte d’un proche, maladie, tragédie – il n’y a pas d’autre issue que de ressentir et d’avancer. Le travail de deuil, aussi douloureux soit-il, fait partie de l’expérience d’être humain.
Se souvenir que nous ne sommes pas seuls
Quand je doute, j’observe autour de moi. Chaque personne que je croise porte, elle aussi, ses cicatrices invisibles. Leur simple présence me rappelle que la douleur est universelle et qu’elle peut être traversée.
Pourquoi traverser la douleur ?
Parce que fuir n’est pas guérir. Se distraire, se surcharger d’activités ou s’anesthésier ne fait que repousser le moment inévitable. La guérison, elle, naît du courage d’affronter ses émotions. En ressentant pleinement, nous retrouvons notre vérité profonde. Et c’est ainsi que la vie devient plus simple : un seul choix s’impose, celui qui résonne avec notre cœur.
En conclusion
La douleur est une étape, pas une erreur. Elle est le signe que vous travaillez à votre guérison. Alors la prochaine fois que vous vous sentirez brisé, triste ou perdu :
- Ressentez.
- Accueillez.
- Traversez.
Vous faites un travail précieux. Un travail qui a du sens. Un travail qui vous mènera vers plus de paix et de plénitude.
Note : Cet article partage une réflexion personnelle et ne remplace pas l’accompagnement d’un professionnel de santé. Si vous traversez une période de grande détresse, n’hésitez pas à consulter un psychologue ou un médecin.