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Véritable molécule «deux en un», l'opiorphine est un antidouleur naturel aussi puissant que la morphine, mais avec moins d'effets secondaires, tout en soignant la dépression. Catherine Rougeot et son équipe de l'Institut Pasteur-CNRS à Paris, qui avaient isolé il y a quatre ans ce petit peptide dans la salive humaine, viennent d'en faire la démonstration en l'expérimentant sur des rats comme le montrent leurs résultats, publiés récemment dans Journal of Physiology and Pharmacology.

 Douleur et dépression étant souvent liées, les scientifiques ont l'espoir de pouvoir élaborer, à partir de l'opiorphine, un médicament qui pourrait traiter les deux à la fois.

En collaboration avec l'équipe Etap du Technopôle de Nancy-Brabois, les pastoriens ont ainsi montré in vivo que l'opiorphine a, pour les mêmes doses, des propriétés analgésiques équivalentes à celles de la morphine, aussi bien pour une douleur thermique et mécanique que pour une douleur qui «lance». Les effets secondaires sont, eux, très réduits comparés à ceux de la morphine : pas d'accoutumance - il n'est pas nécessaire d'augmenter les doses pour obtenir le même effet -, pas de constipation, et une faculté à induire une dépendance psychologique très réduite.

Développement préclinique : Surtout cette substance à des propriétés antidépressives particulièrement intéressantes. Chez l'animal, l'opiorphine est, à dose équivalente, aussi efficace que l'imipramine (le Tofranil du laboratoire Amdipharm). Elle ne provoque pour autant aucune réaction secondaire d'hyperexcitation, n'a pas d'effet sédatif et n'affecte pas la mémoire à long terme, comme il est parfois reproché à certains médicaments antidépresseurs.

Dans une perspective d'application thérapeutique, les chercheurs disposent déjà de «deux ou trois dérivés synthétiques stables», indique Catherine Rougeot à l'Agence France Presse. Ils tentent maintenant de déterminer lequel est le meilleur candidat pour un développement préclinique. Une étape nécessaire avant de passer aux premiers essais chez l'homme. «La molécule et ses applications (douleur, dépression, bien-être relationnel?) sont couvertes par un brevet», précise la chercheuse.

Source : www.lefigaro.fr

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