Il s’agit du premier cas signalé d’infection simultanée par le virus de la variole du singe, le SARS-CoV-2 et le VIH. Le patient, un Italien de 36 ans, a développé de la fièvre, des maux de gorge, de la fatigue, des maux de tête et une inflammation au niveau de l’aine environ neuf jours après son retour d’un voyage de cinq jours en Espagne au mois de juin, au cours duquel il a eu des rapports sexuels non protégés avec des hommes.
Selon le rapport de son cas, publié le 19 août dernier dans le «Journal of Infection» et rapporté par nos confrères de «20 Minuten», l’homme a été testé positif au coronavirus trois jours après l’apparition des symptômes. Une éruption cutanée est apparue sur son bras gauche quelques heures après le test positif au coronavirus. Quelques jours plus tard, des cloques se sont propagées sur son corps. Alarmé, l’Italien s’est rendu aux urgences d’un hôpital de Catane, ville de la côte est de la Sicile.
Les systèmes de santé doivent se préparer : Le test VIH aurait révélé une charge virale élevée. L’infection est récente car, moins d’un an auparavant, il avait effectué un test qui était négatif. Les chercheurs de l’Université de Catane, qui se sont penchés sur ce cas, appuient sur le fait que «les symptômes de la variole du singe et du Covid-19 peuvent se chevaucher et confirme qu’en cas de co-infection, l’enregistrement anamnestique et les habitudes sexuelles sont déterminants pour un diagnostic correct.»
Le rapport indique par ailleurs qu’une personne peut encore être contagieuse plusieurs jours après la rémission clinique de la variole du singe, ce qui a clairement été le cas pour l’Italien. En effet, son frottis de la gorge était encore positif après vingt jours.
Selon les chercheurs, comme il s’agit du seul cas de ce genre, «il n’y a pas encore suffisamment de preuves que cette combinaison peut aggraver l’état du patient. Toutefois, compte tenu de la pandémie actuelle de SARS-CoV-2 et de l’augmentation quotidienne des cas de variole du singe, les systèmes de santé doivent se préparer à cette éventualité.»
Source : www.20min.ch