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Abaisser la vitesse sur les axes secondaires pour épargner des vies.

 La mesure n’est pas nouvelle. En 2013, le Conseil national de la sécurité routière avait déjà proposé de ramener la limitation de vitesse sur « les routes bidirectionnelles sans séparateur médian » de 90 à 80 km/h. Quatre ans plus tard et après 7 643 décès sur ce type de voies, le gouvernement devrait enfin passer à l’acte mi-janvier, malgré la bronca des associations d’automobilistes et du lobby des constructeurs.

Cette focalisation sur les routes secondaires est difficilement discutable. Les axes bidirectionnels concentrent 87 % de la mortalité sur route hors agglomération et 55 % de l’ensemble de la mortalité routière. Suivant les orientations définies par les Nations unies et l’Union européenne, le gouvernement s’est fixé comme objectif de faire passer le nombre annuel de morts sous les 2 000 à l’horizon 2020 (contre 3 655 aujourd’hui). Cibler cette catégorie de routes particulièrement dangereuses est donc frappé au coin du bon sens.

Si la mortalité a reculé de près de 13 % depuis 2010, on constate depuis trois ans une remontée inquiétante du nombre de décès sur les routes. L’objectif de 2020 semble de plus en plus hors de portée : pour y parvenir, il faudrait respecter un rythme de baisse de 6,7 % par an sur la décennie. Compter sur le dispositif sécuritaire et répressif actuel pour atteindre ces chiffres serait illusoire.

Source lemonde

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