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Selon une enquête européenne auprès de 2500 salariés, près de 57 % des Français sont insatisfaits ou déçus de leur salaire mensuel. A l’heure de la crise des Gilets jaunes et de la lutte pour le pouvoir d’achat, une étude vient soutenir l’idée d’un malaise salarial en France. Moins d’un Français sur deux est satisfait de son salaire selon l’enquête, sur les ressources humaines dans l’entreprise, « Révélez vos talents » d’ADP (Automatic Data Processing).

 Chiffre marquant. Quatre Français sur dix (43 %) se disent « satisfaits » de leur salaire tandis que 14 % ressentent de la « déception » et 12 % de la « frustration » en recevant leur salaire à la fin du mois. La France est d’ailleurs le pays où le niveau de déception est le plus élevé en Europe, où la moyenne est de 10 %. Aux Pays-Bas, par exemple, seulement 5 % se disent déçus, 3 % frustrés et 1 % envieux.

Le pourcentage de Français satisfaits correspond à un point près à celui de l’Europe entière : 42 % des salariés seulement déclarent ressentir du contentement au moment où ils récupèrent leur fiche de paie. Il ressort de cette étude que les Anglais se déclarent les plus heureux au moment de la paie (23 %), contre seulement 9 % des travailleurs français. Toutefois, les Britanniques ne sont que 30 % à se déclarer satisfaits de leur paie, loin derrière les Hollandais (56 %) et les Allemands (49 %).

Les François rois des « écureuils » Et à quoi les Français utilisent-ils ensuite leur revenu disponible en priorité ? Un quart des personnes interrogées répond « pour épargner » (24 %), contre seulement 15 % des Italiens par exemple. A égalité, 24 % des sondés français utilisent en priorité leur revenu disponible pour « le quotidien », puis les « vacances » (18 %).

C’est loin derrière les Pays-Bas où 27 % des salariés consacrent en priorité leurs revenus à leur budget vacances, suivis par les Italiens (25 %). Enfin, malgré une culture française très conviviale, riche en bons restaurants et en bons vins, les employés de l’Hexagone dépensent moins pour faire la fête et en sorties culturelles (10 %), que ceux d’outre-Manche (21 %). Ah, la fameuse sortie au pub !

Par ailleurs, l’étude confirme en Europe des disparités logiques en fonction de l’âge : 27 % des 18-24 ans préfèrent épargner pour leur futur. A contrario, 26 % des plus de 40 ans citent les vacances comme première utilisation de leur revenu disponible. Les attentes ne sont pas les mêmes en termes de flexibilité du travail, après plus de 10 ans de travail salarié.

Équilibre entre salaire et conditions de satisfaction : Pour une minorité importante des salariés européens, « l’amour » et le plaisir dans le travail dépassent la récompense financière avec un cinquième (20 %) des interrogés répondant qu’ils travaillent parce qu’ils aiment ce qu’ils font. Un dixième seulement déclare que c’est parce qu’ils aiment l’entreprise pour laquelle ils travaillent et un autre dixième parce qu’ils souhaitent apprendre et évoluer dans leur carrière. A contrario, plus d’un tiers (38 %) répondent que leur première motivation est de pouvoir payer ce dont ils ont besoin et pour 13 % d’entre eux de pouvoir s’acheter les choses dont ils ont envie.

La conclusion de cette enquête très « RH », sur le ressenti salarial en Europe est que le salaire reste de loin le point de départ de l’engagement de l’employé par rapport à son travail. Toutefois, dans tous les groupes d’âge, l’enquête a montré qu’il existait un équilibre presque parfait entre les personnes travaillant pour des raisons financières et celles davantage portées par des facteurs de satisfaction personnels.

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