L’Amazonie a enregistré depuis le mois de janvier plus de 75 000 départs d’incendie, la plupart volontaires. Une véritable désolation visible depuis l’espace. Le premier poumon de la planète est en feu, déjà plus de 75 000 départs d’incendies enregistrés depuis le début de l’année. C’est à peu de chose près le double de l’année dernière à la même époque.
Et ça ne fait qu’empirer, puisqu’un récent rapport fait état de 9 500 nouveaux incendies de forêt déclarés au Brésil juste pour le mois d’août. Soit 83% de plus par rapport à la même période en 2018. Les défenseurs de l’environnement s’insurgent, la plus grande forêt tropicale du monde jouant un rôle crucial dans la maîtrise des niveaux de dioxyde de carbone sur notre planète. Au passage, la forêt produit 20% de l’oxygène de l’atmosphère de notre planète.
L’ampleur du drame est telle que les signaux de fumée amazoniens sont même visible depuis l’espace. En témoigne cette image satellite relayée par la NASA. Ce nuage couvrait le 13 août environ trois millions de km2. Les flammes sont également si puissantes que des panaches de fumée ont même balayé le ciel de São Paulo il y a quelques jours. Pourtant, la ville est distance de plus de 3 200 kilomètres.
Une véritable tragédie donc, qui semblait se dérouler jusqu’à présent dans l’indifférence la plus totale. Il y a quelques jours, des internautes ont néanmoins lancé sur Twitter le hashtag #PrayforAmazonia, pour tenter d’alerter sur les incendies. Depuis, les images font le tour du monde. En espérant que des mesures soient prises rapidement pour stopper cette incroyable déforestation voulue.
Car si c’est effectivement la saison sèche en Amazonie, avec son lot de départs d’incendies d’origine naturelle (le réchauffement climatique n’arrange pas les choses), de plus en plus de compagnies n’hésitent pas à incendier délibérément les terres dans le but de pouvoir semer derrière, ou élever du bétail. Ces actes sont connus depuis très longtemps, mais ils semblent retrouver un nouveau souffle depuis l’investiture du Président Jair Bolsonaro, soutenu par les lobbys agro-alimentaires.
Pour preuves les données du mois de juin dernier. Selon l’agence spatiale brésilienne, la déforestation de la forêt amazonienne au Brésil aurait augmenté de 88,4 % par rapport au même mois de l’année dernière. Plus de 900 km2 de forêt tropicale auraient ainsi disparu en 30 jours seulement. La superficie totale déboisée en juillet aurait également augmenté de 39% par rapport au même mois de l’année dernière.