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Sylvie Germain, l'autrice du livre « Jours de colère », a vu un extrait de son livre proposé aux étudiants du baccalauréat 2022 lors de l'épreuve de français. Jugé trop complexe par les élèves, elle a subi, depuis quelques jours, le harcèlement de ces derniers sur les réseaux sociaux.

 Lors du bac de français 2022, un texte de Sylvie Germain, tiré de son livre « Jours de colère », a fait partie des éléments proposés aux élèves. Habituellement, les auteurs perçoivent cela comme un honneur, mais Sylvie Germain a dû subir le harcèlement de nombreux adolescents sur les réseaux sociaux.

En effet, de nombreux étudiants estiment qu'ils ont raté leur épreuve de français en raison de la complexité du texte de Sylvie Germain, et n'ont pas hésité à s'en prendre à l'autrice de manière très agressive, en l' insultant et menaçant sur les réseaux sociaux. 

SYLVIE GERMAIN POINTE L'IMMATURITÉ DES ÉLÈVES : Interogée par Le Figaro, dans les jours qui ont suivi l'épreuve du baccalauréat 2022, Sylvie Germain n'a pas compris toute la haine qui s'est déversée sur son texte : «Je ne suis qu'un prétexte, je ne me sens pas concerné personnellement. Je suis plutôt inquiet du symptôme que cela révèle. C'est grave que des élèves qui arrivent vers la fin de leur scolarité prouvaient montrer autant d'immaturité, de haine de la langue, et également si peu de curiosité, d'ouverture d'esprit», at-elle déclaré. 

«Le passage à analyser n'était pas délirant, le vocabulaire était accessible, mais certains se contentent d'un vocabulaire si réduit, riche seulement en insultes et en invectives, que tout écrit un peu inventé leur est un défi, un outrage», at-elle ajouté.

Sylvie Germain n'est pas la première écrivaine à justifier la colère des lycéens. «Il faut se souvenir que Victor Hugo s'en est pris plein la figure quand il y avait eu un de ses textes au programme. Lui n'était plus vivant pour réagir contrairement à Sylvie Germain. Laurent Gaudé avait lui eu le malheur de parler du Tigre et de l'Euphrate dans un de ses textes qui avaient été proposés aux élèves. Les élèves n'avaient pas compris que le Tigre était un fleuve», a rapporté Jean-Rémi Girard, le président du Syndicat des Personnels et de l'Éducation Nationale. L'autrice a déclaré qu'elle espérait que la surenchère retombe aussi vite qu'elle est arrivée.

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