Dans la nuit du 29 au 30 juin, des émeutes ont éclaté dans de nombreuses villes en France. Ces violences ont été perpétrées après la marche blanche pacifique en hommage à Nahel M., l’adolescent de 17 ans mort après le tir mortel d’un policier lors d’un refus d’obtempérer. Hier, 660 personnes ont été interpellées et de nombreux actes de violences ont été signalés par les riverains.
En marge de la marche blanche organisée à Nanterre, les émeutes se sont multipliées. Dans la ville de Villeurbanne, une habitante s’est interposée face aux émeutiers pour protéger une école du quartier. Une vidéo qui est rapidement devenue virale sur Twitter. De nombreuses images ont circulé à propos des heurts et des violences, pour la plupart localisées en banlieue.
APRÈS LA MORT DE NAHEL, UN PÈRE DE FAMILLE TIRE PAR L’OREILLE SON FILS ÉMEUTIER : Malgré les 40.000 gendarmes et policiers mobilisés, de nombreux débordements ont été recensés : attaques d’immeubles habités, pillage de magasins et d’établissements de restauration rapide, tirs de mortiers artificiels… Face aux violences, de nombreux habitants des villes prises d’assaut ont décidé de défendre ce qui leur est cher. Un homme a été jusqu’à récupérer son fils dans les émeutes.
Sur une vidéo dévoilée par le média Cerfia, on découvre les images d’un père de famille, venu chercher son fils émeutier. La scène se passe en pleine nuit, l’homme en chaussette et claquette tire son fils par l’oreille jusqu’à la voiture. Il place ensuite le jeune garçon dans le coffre de sa voiture, le ferme et quitte les lieux. Si la temporalité de la vidéo n’a pas encore été vérifiée, elle a beaucoup fait réagir. “Ça c’est du Daron avec un grand D son fils n’a rien à faire là”, salue un internaute.
Face aux violences de la nuit précédente, Emmanuel Macron jusque-là en déplacement à Bruxelles dans le cadre du sommet européen, a décidé de quitter la Belgique direction Paris. Le chef de l’État va présider la deuxième cellule interministérielle de crise après la mort du jeune Nahel, le 27 juin dernier. Une réunion de crise qui laisse planer l’ombre de l’état d’urgence.