Dans son ordonnance, la juge Catherine David, statuant en référé, a estimé que « ce n’est pas la réputation de la pomme qui est mise en cause », « mais celle des pesticides utilisés pour cultiver les pommes, ce qui n’est pas objectivement contestable ».
L’ordonnance fait valoir que « le consommateur est doué de raison et sait pertinemment que si les sols et l’eau sont contaminés, les produits agricoles qui poussent sur ces sols à l’aide de cette eau le sont également ».
Si bien que « dire que les pommes sont empoisonnées lorsqu’elles poussent sur des sols remplis de pesticides ne constitue pas un propos dénigrant, dès lors qu’il s’appuie sur une base factuelle réelle, même si le rapport n’est pas construit avec une rigueur toute scientifique ».
L’association de défense des arboriculteurs envisage de faire appel de la décision de justice.
La France, première puissance agricole européenne, est aussi malheureusement championne du taux de pesticide dans le sang de ses habitants. Selon une étude de l’institut de veille sanitaire, ils sont présents dans notre sang à des niveaux au moins trois fois plus élevés que dans ceux des Américains ou des Allemands.